La Mosaïque

Doit-on déchiffrer un sens au moindre détail de cette vaste mosaïque tout en mouvement et en couleurs.
Ce chef d’œuvre est-il l’expression de ce duel de vie et de mort, du bien et du mal, de combat et de béatitude qui forme l’univers de la mystique monastique? Rêve et réalité, imagination et langage symbolique étaient le lot des moines d’autrefois... comme ils le sont des hommes d’aujourd’hui...
"Me prior et fieri Bertranne jubes et haberi et Petrus urgebat Trutber meq(ue) regebat".

Ces deux vers latins, signature de ce chef-d'oeuvre de l'art roman, se trouvent dans la mosaïque de l'abside centrale. Exécutée vers 1124 et récemment restaurée, la mosaïque couvre une surface de 72 mètres carrés.



Initialement plus étendue (82 mètres carrés), la partie centrale fut détruite pat l'écroulement de la coupole au XVIème siècle ou lors de la démolition de l'église en 1794.
Sa dimension et sa qualité artistique en font une oeuvre unique en France.

Certaines réminiscences de motifs byzantins rappellent le rôle de la Provence dans l'antiquité.
L'ensemble évoque les tapis d'Orient bien connus dans l'Europe du XIIème siècle.
 
Pierre Trutbert, l'artiste de Ganagobie récupérait les pierres de marbre blanc issues des bâtisses romaines pour l'éxécution des mosaïques.
Trois couleurs : rouge (grès), blanc (marbre), noir (calcaire) et une variété infinie de formes font vivre une faune et une flore fabuleuses. Imagination, réalité et mythologie s'entremêlent...

Une immense broderie de pierres minuscules... Sur le sol, une lutte de monstres et de cavaliers.
Quelle est sa signification dans ce cadre liturgique, voué à la prière et la louange à Dieu ?


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